jeudi 25 mars 2010

Autres pièces : Les 39 marches, Les hommes préfèrent mentir, le délai, Tout le plaisir est pour nous, Spamalot

Petite incursion supplémentaire hors de l'univers des écrans, pour une nouvelle salve de critiques de divers spectacles. Certains à voir de toute urgence et d'autres moins.

S'il y a bien 39 marches que l'on prend un plaisir immense à gravir, ce sont bien celles proposées au Théâtre La Bruyère. Le spectacle qui y est offert est en effet tout bonnement exceptionnel. D'abord parce que l'intrigue se déroule sous nos yeux à 100 à l'heure. Ensuite parce que les quatre comédiens y interprètent avec une égale conviction rien de moins que 150 personnages. Enfin parce que la mise en scène signée Eric Métayer (il est aussi l'un des acteurs) est aussi alerte que bluffante. On rit tout au long de cette adaptation loufoque d'un thriller porté jadis à l'écran par Alfred Hitchcock himself. Quant au décor? il se mouve en permanence et est une vedette à lui tout seul (quel travail cela doit être en coulisses!). Et tout va si vite que l'on ne rechignerait pas à applaudir une seconde fois une entreprise aussi réussie afin d'en savourer tous les instants. (Du mardi au samedi 21h, samedi 15h30 et dimanche 15h. Théâtre La Bruyère, 5 rue La Bruyère, Paris 9e. Tarifs : de 29 à 39€).

Voilà plus de 200 représentations que Les hommes préfèrent mentir font les beaux jours du Théâtre Saint-Georges. Le public assiste aux péripéties de Simon (François-Eric Gendron, l'un des interprètes principaux de la série de France 2 Avocats et associés) qui se voit intimer l'ordre par sa maîtresse d'annoncer le soir même à son épouse la fin de leur couple. Or c'est aussi le jour que sa femme a choisi pour inviter trois amis célibataires (ou qu'elle croit comme tel) en vue de les caser... Ecrite par l'infatiguable Eric Assous, et mise en scène par le très prolixe Jean-Luc Moreau, la pièce se révèle très réussie, malgré une fin un peu vite expédiée. Les acteurs plutôt inspirés et les situations souvent cocasses et drôles offrent aux spectateurs un divertissement des plus appréciables. (Du mardi au samedi 20h45, samedi 17h30 et dimanche 15h. Théâtre Saint-Georges, 51 rue Saint-Georges, Paris 9e. Tarifs : de 19 à 43€).

Jusqu'à samedi 27 mars, la Comédie Bastille propose Le délai, une pièce signée Eric Delcourt, avec lui-même ainsi que Nicolas Herman (vu longuement dans Plus belle la vie). Samuel Weber (Eric Delcourt) est l'acteur principal d'une série à succès. Comédien acariâtre, il traîte avec mépris tous ceux qui l'entourent. Aussi bien son assistante que son associé, son épouse comme sa maîtresse voire même sa mère. Entre deux scènes, il se voit contraint de répondre aux questions d'un journaliste novice. Or, avec ses interrogations qui n'en sont pas toujours, il pourrait bien déstabiliser cet homme persuadé d'être largement au-dessus du lot. Difficile d'adhérer complétement à cette pièce d'un niveau assez moyen, malgré un script plutôt étonnant et surtout une chute pour le moins surprenante. Si Eric Delcourt se révèle assez juste, on ne peut pas en dire autant de Nicolas Herman, guère convaincant. (Jusqu'à samedi, 19h30. Comédie Bastille, 5 rue Nicolas Appert, Paris 11e. Tarifs : 24 €).

Le Théâtre Rive Gauche propose actuellement Tout le plaisir est pour nous. Virginie Lemoine (remplacée à partir du 11 avril par Armelle) y donne notamment la réplique à Thierry Redler (Les filles d'à côté, c'était lui) et à Laurence Badie. Le texte renouvelle avec bonheur les codes du boulevard. Et si le mari (Thierry Redler) et la femme (Virginie Lemoine puis Armelle) ne se trompent pas, ils sont persuadés du contraire lorsque chacun couvre à l'insu de l'autre l'adultère d'un(e) ami(e). On rit de bon coeur. Dommage toutefois que les comédiens ne soient pas tous des plus justes mais surtout que le rideau ne se referme pas deux ou trois minutes plus tôt. Néanmoins, elle permet de passer une bien bonne soirée. (du mercredi au samedi 21h30. Matinées samedi 17h et dimanche 15hThéâtre Rive Gauche, 6 rue de la Gaîté, Paris 14e. Tarifs : de 33 à 38€).

Monty Python's Spamalot a investi le Théâtre Comédia, grâce à Pierre-François Martin Laval (dit PEF et connu notamment à travers la troupe des Robins des bois) qui non seulement en signe l'adaptation mais en est aussi l'interprète principal. Le spectacle tiré du film des Monty Python avait enflammé Broadway, avant d'être joué à Londres et ailleurs. Cette fois, elle charme le tout-Paris, dans la langue de Molière s'il vous plaît! On se gondole souvent de rire devant ses gags  et les numéros chantés et dansés sont du meilleur effet. Le spectacle est d'une manière générale de très bonne tenue. Toutefois, pour avoir vu l'original à New York il y a de ça plus de 18 mois, je suis restée un peu sur ma faim. Les moyens n'étant pas les mêmes, il est bien entendu difficile de comparer les deux versions. Toutefois, je regrette que le texte de PEF tombe parfois un peu trop facilement dans une vulgarité inexistante dans la déclinaison anglaise. (Du mardi au vendredi 20h30, samedi 17h et 21h. Théâtre Comédia, 4 boulevard de Strasbourg, paris 10e. Tarifs : de 19 à 73€50).

Crédits photos : DR.

2 commentaires:

  1. zut alors, j'ai raté ce post ! il joue encore les 39 marches ?

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  2. D'après le site de la FNAC, la pièce se joue jusqu'au 24 juillet (pour le moment en tous les cas).

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