lundi 7 juin 2010

Roland Garros: carton jaune à France Télévisions

Le tennis n'aura pas été à la fête sur France Télévisions. La faute à une retransmission et des commentaires généralement médiocres, à l'exception de ceux prodigués par Amélie Mauresmo.

Ce n'est pas de tout de s'auto-proclamer média de Roland Garros pendant une quinzaine de jours, encore faut-il offrir une retransmission de qualité. Or, force est de constater que celle-ci n'a pas été invitée à la fête par France Télévisions cette année encore. Ou sinon, pourquoi les commentateurs n'arrêtent pas de promouvoir des matchs à venir pour ne pas les diffuser en intégralité. Il est inadmissible de ne pas retransmettre les premiers jeux des premiers sets de plusieurs des matchs du joueur n°1 mondial entre autres. Et encore, il n'y aurait pas eu grand chose à redire s'il s'était agit de diffuser un moment clé d'une autre rencontre. Mais en l'espèce, il s'agissait juste pour l'une ou l'autre des chaînes de France Télévisions de diffuser de la publicité avant un retour sur le plateau animé par les totalement inutilesTatiana Golovin et Laurent Luyat.


Les commentaires auront été d'une manière générale très médiocres. Heureusement, Amélie Mauresmo aura su redresser considérablement la barre pour nous faire profiter de son incroyable expérience sur les cours et nous offrir des éclairages bienvenus, contrairement à ses homologues des chaînes publiques.
Gageons maintenant que Canal + fasse mieux dans deux semaines pour nous offrir une meilleure retransmission de Wimbledon. Mais entre nous, cela ne va pas être trop difficile...

jeudi 25 mars 2010

Autres pièces : Les 39 marches, Les hommes préfèrent mentir, le délai, Tout le plaisir est pour nous, Spamalot

Petite incursion supplémentaire hors de l'univers des écrans, pour une nouvelle salve de critiques de divers spectacles. Certains à voir de toute urgence et d'autres moins.

S'il y a bien 39 marches que l'on prend un plaisir immense à gravir, ce sont bien celles proposées au Théâtre La Bruyère. Le spectacle qui y est offert est en effet tout bonnement exceptionnel. D'abord parce que l'intrigue se déroule sous nos yeux à 100 à l'heure. Ensuite parce que les quatre comédiens y interprètent avec une égale conviction rien de moins que 150 personnages. Enfin parce que la mise en scène signée Eric Métayer (il est aussi l'un des acteurs) est aussi alerte que bluffante. On rit tout au long de cette adaptation loufoque d'un thriller porté jadis à l'écran par Alfred Hitchcock himself. Quant au décor? il se mouve en permanence et est une vedette à lui tout seul (quel travail cela doit être en coulisses!). Et tout va si vite que l'on ne rechignerait pas à applaudir une seconde fois une entreprise aussi réussie afin d'en savourer tous les instants. (Du mardi au samedi 21h, samedi 15h30 et dimanche 15h. Théâtre La Bruyère, 5 rue La Bruyère, Paris 9e. Tarifs : de 29 à 39€).

Voilà plus de 200 représentations que Les hommes préfèrent mentir font les beaux jours du Théâtre Saint-Georges. Le public assiste aux péripéties de Simon (François-Eric Gendron, l'un des interprètes principaux de la série de France 2 Avocats et associés) qui se voit intimer l'ordre par sa maîtresse d'annoncer le soir même à son épouse la fin de leur couple. Or c'est aussi le jour que sa femme a choisi pour inviter trois amis célibataires (ou qu'elle croit comme tel) en vue de les caser... Ecrite par l'infatiguable Eric Assous, et mise en scène par le très prolixe Jean-Luc Moreau, la pièce se révèle très réussie, malgré une fin un peu vite expédiée. Les acteurs plutôt inspirés et les situations souvent cocasses et drôles offrent aux spectateurs un divertissement des plus appréciables. (Du mardi au samedi 20h45, samedi 17h30 et dimanche 15h. Théâtre Saint-Georges, 51 rue Saint-Georges, Paris 9e. Tarifs : de 19 à 43€).

Jusqu'à samedi 27 mars, la Comédie Bastille propose Le délai, une pièce signée Eric Delcourt, avec lui-même ainsi que Nicolas Herman (vu longuement dans Plus belle la vie). Samuel Weber (Eric Delcourt) est l'acteur principal d'une série à succès. Comédien acariâtre, il traîte avec mépris tous ceux qui l'entourent. Aussi bien son assistante que son associé, son épouse comme sa maîtresse voire même sa mère. Entre deux scènes, il se voit contraint de répondre aux questions d'un journaliste novice. Or, avec ses interrogations qui n'en sont pas toujours, il pourrait bien déstabiliser cet homme persuadé d'être largement au-dessus du lot. Difficile d'adhérer complétement à cette pièce d'un niveau assez moyen, malgré un script plutôt étonnant et surtout une chute pour le moins surprenante. Si Eric Delcourt se révèle assez juste, on ne peut pas en dire autant de Nicolas Herman, guère convaincant. (Jusqu'à samedi, 19h30. Comédie Bastille, 5 rue Nicolas Appert, Paris 11e. Tarifs : 24 €).

Le Théâtre Rive Gauche propose actuellement Tout le plaisir est pour nous. Virginie Lemoine (remplacée à partir du 11 avril par Armelle) y donne notamment la réplique à Thierry Redler (Les filles d'à côté, c'était lui) et à Laurence Badie. Le texte renouvelle avec bonheur les codes du boulevard. Et si le mari (Thierry Redler) et la femme (Virginie Lemoine puis Armelle) ne se trompent pas, ils sont persuadés du contraire lorsque chacun couvre à l'insu de l'autre l'adultère d'un(e) ami(e). On rit de bon coeur. Dommage toutefois que les comédiens ne soient pas tous des plus justes mais surtout que le rideau ne se referme pas deux ou trois minutes plus tôt. Néanmoins, elle permet de passer une bien bonne soirée. (du mercredi au samedi 21h30. Matinées samedi 17h et dimanche 15hThéâtre Rive Gauche, 6 rue de la Gaîté, Paris 14e. Tarifs : de 33 à 38€).

Monty Python's Spamalot a investi le Théâtre Comédia, grâce à Pierre-François Martin Laval (dit PEF et connu notamment à travers la troupe des Robins des bois) qui non seulement en signe l'adaptation mais en est aussi l'interprète principal. Le spectacle tiré du film des Monty Python avait enflammé Broadway, avant d'être joué à Londres et ailleurs. Cette fois, elle charme le tout-Paris, dans la langue de Molière s'il vous plaît! On se gondole souvent de rire devant ses gags  et les numéros chantés et dansés sont du meilleur effet. Le spectacle est d'une manière générale de très bonne tenue. Toutefois, pour avoir vu l'original à New York il y a de ça plus de 18 mois, je suis restée un peu sur ma faim. Les moyens n'étant pas les mêmes, il est bien entendu difficile de comparer les deux versions. Toutefois, je regrette que le texte de PEF tombe parfois un peu trop facilement dans une vulgarité inexistante dans la déclinaison anglaise. (Du mardi au vendredi 20h30, samedi 17h et 21h. Théâtre Comédia, 4 boulevard de Strasbourg, paris 10e. Tarifs : de 19 à 73€50).

Crédits photos : DR.

lundi 22 mars 2010

Thé à la menthe ou t'es citron et L'Audition: deux pièces, l'une à voir et l'autre pas!

La saison théâtrale offre chaque année son lot de surprises. De bonnes, de la part de pièces qui sans tambour ni trompette réussissent à s'imposer, à juste titre. Mais aussi de mauvaises, quand bien même les affiches laissaient espérer le meilleur.

Honneur à la bonne surprise d'abord : Thé à la menthe ou t'es citron, donnée au Théâtre Fontaine à Paris. Malgré un titre quasi improbable et une absence de véritable tête d'affiche exceptionnelle, cette pièce raconte avec bonheur les péripéties d'une troupe à quelques jours de présenter leur spectacle au public dans un premier acte. Puis, la toute première représentation dans le second, plus relevé que le précédent. On rit énormément. Les acteurs se révèlent tous très justes et permettent au public de passer un excellent moment. Celui-ci d'ailleurs en redemande à la fin. Sans être une oeuvre exceptionnelle, Thé à la menthe ou t'es citron se révèle de très bonne facture. (Du mardi au vendredi 20h30, le samedi 18h et 21h. Théâtre Fontaine, 10 rue Fontaine, Paris 9e. Tarif : 37€50)

Audition proposée au Théâtre Edouard VII également à Paris décroche malheureusement la palme de la déception. Jean-Pierre Marielle se fait plutôt rare au théâtre ces dernières années. Qu'il ose se produire sur scène ne peut qu'être un événement. Et pourtant... On ne peut que s'interroger sur les raisons qui l'ont poussé à accepter un tel projet, vu l'ineptie du texte. Quant à sa prestation? Difficile de la juger réellement et pour cause : il passe la majorité de son temps assis sur une chaise à l'écart, les yeux clos. Quand il émerge, il se révèle bon comédien, très bon même. Mais l'exercice est vain puisqu'au profit d'une pièce qui n'existe jamais et d'un ennui quasi mortel. Et quand vient (enfin!) la fin du spectacle, une seule pensée s'impose : le spectacle le plus pathétique était-il d'avoir vu un acteur aussi grand s'être fourvoyé dans pareille entreprise ou de l'avoir surpris ému par les applaudissements pourtant fort peu nourris d'une assistance circonspecte. La question demeure, bien après la tombée du rideau! (Du mardi au samedi 21h, le samedi à 17h30. Théâtre Edouard VII, 10 place Edouard VII, Paris 9e. Tarifs : de 20 à 53€)

Crédits photos : DR

dimanche 7 mars 2010

En attendant les Oscars!

ça y est la cérémonie attendue par tout Hollywood et même au-delà n'est plus qu'à quelques heures. Le suspens va enfin prendre fin et les lauréats pourront repartir les bras chargés d'une statuette de plus de 3 kilos. En attendant la diffusion de la cérémonie qui se déroulera, pour nous Français, dans la nuit de dimanche à lundi à partir de 2 h (minuit pour le défilé de stars sur le tapis rouge). Voici mes pronostics :

Meilleur film : Démineurs

Meilleur acteur : Jeff Bridges - Crazy Heart (bon, là, je ne serais vraiment pas contre me tromper)

Meilleure actrice : Sandra Bullock - The Blind Side (bah, là, euh et bien pareil!)

Meilleur acteur dans un second rôle : Christopher Waltz - Inglorious Basterds

Meilleure actrice dans un second rôle : Mo'nique - Precious

Meilleur réalisateur : Katherine Bigelow - Démineurs

Meilleure adaptation : Jason Reitman et Sheldon Turner - In the air

Meilleur scénario original : Quentin Tarantino - Inglorious Basterds

Meilleur film d'animation : Là-haut

Meilleur film en langue étrangère : Le ruban blanc

Meilleure direction artistique : Avatar

Meilleure cinematography : Avatar

Meilleure musique : Alexandre Desplats - Fantastic Mr Fox (bon, là, j'avoue que je n'en ai aucune idée, alors autant parier sur un Français pour un film que j'ai beaucoup aimé).

Il reste quelques autres catégories mais comme je ne les connais pas, je préfère m'abstenir de prédire quoi que ce soit pour elles. Même si a priori, toutes les "techniques" devraient revenir selon toute vraisemblance à... Avatar!

Comme précisé plus haut, il y a quelques catégories pour lesquelles je souhaiterais bien me tromper (meilleur acteur, meilleure actrice, meilleur film voire meilleur film d'animation entre autres). Verdict, cette nuit pour les plus cinéphiles des noctambules ou demain matin pour les autres.

Tapis rouge (en direct)

Watch live streaming video from theoscars at livestream.com

mardi 16 février 2010

So Fantastic Mr Fox

Wes Anderson, réalisateur résolumment indépendant, revient avec un film d'animation à l'ancienne qui réjouira (les pas trop) petits et grands : Fantastic Mr Fox. Et a invité George Clooney, Meryl Streep et Bill Murray, entre autres, à prêter leur voix aux différents personnages.


Pour son premier film d'animation, Wes Anderson s'est attaqué à un monument de la littérature enfantine : Fantastic Mr Fox de Roald Dahl. Ou l'histoire d'un renard rusé qui n'a pas son pareil pour voler poules, oies et autres dindes. Ce qui a le don d'ulcérer les fermiers qui les élèvent et qui vont tenter de se venger.

Deux ans ont été nécessaires pour venir à bout de cette entreprise peu banale. Pour un résultat étonnant, drôle et même souvent poétique.

A l'heure où la 3D semble régner en maître sur l'animation, Wes Anderson, lui, a préféré le charme presque d'antan du stop-motion (procédé image par image, comma Wallace et Gromit par exemple). Un processus qui permet de donner véritablement vie à tous ces personnages. Un peu plus et on aurait l'impression de pouvoir toucher la fourrure de ce renard malin et de tous ses compagnons.


Pour les voix, comme Wes Anderson ne fait rien comme tout le monde, ou presque, il ne pouvait se contenter de convoquer les acteurs dans un simple studio de doublage. Alors, il les a conviés quelques jours dans une ferme du Connecticut. Là, chacun, de George Clooney à Bill Murray, ont interprété leur personnage, comme s'ils étaient de chair et d'os. Si dans le scénario, les animaux se mettaient à creuser, les acteurs en faisaient autant en vrai. La preuve:




Fantastic Mr Fox a reçu un excellent accueil de la critique aux Etats-Unis, à défaut d'avoir véritablement trouvé son public. Il est deux fois nommé aux Oscars (meilleur film d'animation et meilleure musique pour Alexandre Desplats). Et a d'ores et déjà reçu plusieurs récompenses. Parmi elles, celle du meilleur film d'animation par le New York Films Critics Circle Awards :



Crédits photos : DR                                                                   

mercredi 10 février 2010

Le Daily Show de Jon Stewart

Chaque semaine depuis 1999, du lundi au jeudi à 23 h, Jon Stewart propose sur la chaîne américaine Comedy Central, le Daily Show, un JT satirique hors pair. Il y décortique l'actualité politique américaine. Et maitrise l'art de l'interview comme peu d'autres, ne se démontant devant aucun de ses invités, qu'il s'agisse de Clint Eastwood comme du vice-président américain Joe Biden.


S'il y a une émission que les politiques américains redoutent, c'est bien le Daily Show. Et il y a de quoi! Rien n'échappe à l'oeil affuté de l'incontournable Jon Stewart et de son équipe. Pas plus les multiples contradictions des uns que les petits travers des autres.

Alors, forcément dans l'émission diffusée lundi 8 février 2010, les anti-sèches de Sarah Palin ont été largement évoquées :

The Daily Show With Jon StewartMon - Thurs 11p / 10c
AmeriGasm
www.thedailyshow.com
Daily Show
Full Episodes
Political HumorHealth Care Crisis



Si l'émission est ouvertement démocrate, elle n'épargne personne. A tel point que ses révélations ou autres mises au point ont déjà contraint des commentateurs politiques de tous bords de reconnaître publiquement leurs torts. Ainsi le très conservateur Sean Hannity de Fox News. Ou le non moins liberal (au sens anglo-saxon du terme, soit progressiste) Keith Olbermann sur MSNBC.
 
 


Et tous les hommes et femmes politiques se pressent sur son plateau. Même Christine Lagarde, l'actuel ministre français de l'économie, a répondu à l'invitation. Tout comme le vice-président américain Joe Biden :

The Daily Show With Jon StewartMon - Thurs 11p / 10c
Joe Biden Pt. 1
www.thedailyshow.com
Daily Show
Full Episodes
Political HumorHealth Care Crisis

The Daily Show With Jon StewartMon - Thurs 11p / 10c
Joe Biden Pt. 2
www.thedailyshow.com
Daily Show
Full Episodes
Political HumorHealth Care Crisis

 
 

L'émission est enregistrée en fin d'après-midi le jour même de sa diffusion, dans les conditions du direct, au 733 11th Avenue, entre la 51st et la 52nd Street à New York, non loin de l'Hudson River. Jon Stewart vient théoriquement à chaque fois saluer le public et répond même un bon moment aux questions avec beaucoup de gentilesse et autant d'humour. Comment le sais-je? Parce que j'ai pu y assister en octobre 2008, alors que la campagne présidentielle américaine battait son plein, après m'être inscrite sur le site du Daily Show. Il ne faut pas hésiter à y retourner régulièrement car ils ouvrent de temps en temps quelques dates. Sur place, il faut s'armer de patience, car il est conseillé de venir au minimum une bonne heure avant.


Jusqu'en décembre 2008, Canal + décalé diffusait l'émission dès le lendemain de sa diffusion américaine. Désormais, Canal + ne la programme plus que le samedi matin à 7h35, dans sa version internationale (également diffusée sur CNN), soit une sorte de résumé de la semaine.


Crédits photos: Moi!

NB : sauf indication contraire, toutes les vidéos sont en VO non sous-titrée

mardi 2 février 2010

Le charme de House n'opère plus tout à fait. C'est grave docteur?

TF1 propose dès ce 2 février la saison 5 inédite du Dr House. Un événement malheureusement terni par la qualité bien moindre de ses nouveaux épisodes. Etat des lieux.

Quand l'acariâtre docteur Gregory House déboule sur le petit écran dans des aventures inédites, comme ce 2 février sur TF1 à 20 h 45, on a tendance à se frotter les mains. Pourtant pas cette fois. En tous les cas pas tout à fait.

Bien sûr Hugh Laurie propose toujours une partition impeccable dans la peau de l'incorrigible et insupportable diagnosticien. Le reste de la distribution n'a pas non plus grand chose à se reprocher. Pas plus que les dialogues, souvent soignés aux petits oignons. Ou même les cas placés entre les mains de House et de ses sbires que l'on suit toujours avec un plaisir certain.

Alors où est le problème? Il vient du fait que la série médicale a placé la barre très haut avec ses quatre premières saisons. Et tout ce que je viens d'énumérer permet certes de passer un très bon moment à chaque nouvel opus. Mais n'occulte pas la quasi médiocrité (d'accord le mot est sans doute un peu fort... quoique!) du fil rouge feuilletonnant, ces relations entre personnages qui rendaient chaque histoire inédite plus palpitante les unes que les autres et qui s'afadissent peu à peu.

Dans les premiers épisodes, l'incontournable Wilson (Robert Sean Leonard, vu dans Le cercle des poètes disparus) est particulièrement absent. Force est de constater que même en second rôle, il constituait un pendant positif qui rendait supportable tous les défauts (et ils sont nombreux) de House. Et en voyant ses apparitions réduites au minimum pendant plusieurs heures, l'intérêt s'émousse clairement. D'autant plus que dès lors la narration se recentre sur des personnages pas aussi palpitants, à l'image de l'intrigue tournant autour de Thirteen. Preuve en est que même les scénaristes eux même vont très vite oublier les développements qu'ils ont eux-mêmes créés. Ou sinon, comment expliquer que la maladie de Thirteen, entre autres, occupe autant de place dans la première partie de la cette cinquième saison pour ne plus être évoqué. Ni dans la deuxième partie de la saison, ni même dans les onze premiers épisodes de la saison suivante (le 12ème n'a été diffusé que le 1er février).

Quant aux rapports entre House et Cuddy, si le vieux principe utilisé par tellement de séries du "je t'aime moi non plus" a longtemps fonctionné, ce n'est désormais plus le cas. La faute aux scénaristes qui ne savent toujours pas quoi faire de leur relation.

Quand un des acteurs récurrents (cet article permet de savoir de qui il s'agit, pour quelles raisons et comment il disparaît) part travailler pour l'Administration Obama, peut-être serait-il bon de faire disparaître son personnage d'une manière correspondant en partie au moins à l'évolution que l'on avait choisi de lui faire suivre. Ce qui n'est pas le cas des auteurs de House. Qui sont d'ailleurs si peu inspirés qu'ils trouvent très judicieux de rappeler momentanément Amber d'entre les morts.

La conclusion de la saison 5 parvient néanmoins à redresser un peu la barre. Et pouvait laisser espérer une saison 6 autrement supérieure. Las! Depuis son retour sur la Fox le 24 septembre 2009, le feuilleton semble être reparti dans ses mauvais travers en s'orientant vers une voie, puis vers une autre diamétralement opposée; en mettant l'accent sur l'ancienne équipe de House au détriment de la nouvelle qui disparaît pour des prétextes peu clairs mais revient pour des raisons quasi aussi obscures. Même si on ne peut qu'applaudir de voir Wilson retrouver une  place prépondérante qu'il n'aurait jamais dû quitter.

Les qualités du Dr House demeurent aujourd'hui plus nombreuses que ses défauts, à la vue des nouvelles intrigues, on peut se demander jusqu'à quand. Et d'un feuilleton génial, le Dr House ne devient plus peu à peu qu'une oeuvre à peine supérieure à la moyenne. Dommage!

(crédit photo : DR)