lundi 7 juin 2010

Roland Garros: carton jaune à France Télévisions

Le tennis n'aura pas été à la fête sur France Télévisions. La faute à une retransmission et des commentaires généralement médiocres, à l'exception de ceux prodigués par Amélie Mauresmo.

Ce n'est pas de tout de s'auto-proclamer média de Roland Garros pendant une quinzaine de jours, encore faut-il offrir une retransmission de qualité. Or, force est de constater que celle-ci n'a pas été invitée à la fête par France Télévisions cette année encore. Ou sinon, pourquoi les commentateurs n'arrêtent pas de promouvoir des matchs à venir pour ne pas les diffuser en intégralité. Il est inadmissible de ne pas retransmettre les premiers jeux des premiers sets de plusieurs des matchs du joueur n°1 mondial entre autres. Et encore, il n'y aurait pas eu grand chose à redire s'il s'était agit de diffuser un moment clé d'une autre rencontre. Mais en l'espèce, il s'agissait juste pour l'une ou l'autre des chaînes de France Télévisions de diffuser de la publicité avant un retour sur le plateau animé par les totalement inutilesTatiana Golovin et Laurent Luyat.


Les commentaires auront été d'une manière générale très médiocres. Heureusement, Amélie Mauresmo aura su redresser considérablement la barre pour nous faire profiter de son incroyable expérience sur les cours et nous offrir des éclairages bienvenus, contrairement à ses homologues des chaînes publiques.
Gageons maintenant que Canal + fasse mieux dans deux semaines pour nous offrir une meilleure retransmission de Wimbledon. Mais entre nous, cela ne va pas être trop difficile...

jeudi 25 mars 2010

Autres pièces : Les 39 marches, Les hommes préfèrent mentir, le délai, Tout le plaisir est pour nous, Spamalot

Petite incursion supplémentaire hors de l'univers des écrans, pour une nouvelle salve de critiques de divers spectacles. Certains à voir de toute urgence et d'autres moins.

S'il y a bien 39 marches que l'on prend un plaisir immense à gravir, ce sont bien celles proposées au Théâtre La Bruyère. Le spectacle qui y est offert est en effet tout bonnement exceptionnel. D'abord parce que l'intrigue se déroule sous nos yeux à 100 à l'heure. Ensuite parce que les quatre comédiens y interprètent avec une égale conviction rien de moins que 150 personnages. Enfin parce que la mise en scène signée Eric Métayer (il est aussi l'un des acteurs) est aussi alerte que bluffante. On rit tout au long de cette adaptation loufoque d'un thriller porté jadis à l'écran par Alfred Hitchcock himself. Quant au décor? il se mouve en permanence et est une vedette à lui tout seul (quel travail cela doit être en coulisses!). Et tout va si vite que l'on ne rechignerait pas à applaudir une seconde fois une entreprise aussi réussie afin d'en savourer tous les instants. (Du mardi au samedi 21h, samedi 15h30 et dimanche 15h. Théâtre La Bruyère, 5 rue La Bruyère, Paris 9e. Tarifs : de 29 à 39€).

Voilà plus de 200 représentations que Les hommes préfèrent mentir font les beaux jours du Théâtre Saint-Georges. Le public assiste aux péripéties de Simon (François-Eric Gendron, l'un des interprètes principaux de la série de France 2 Avocats et associés) qui se voit intimer l'ordre par sa maîtresse d'annoncer le soir même à son épouse la fin de leur couple. Or c'est aussi le jour que sa femme a choisi pour inviter trois amis célibataires (ou qu'elle croit comme tel) en vue de les caser... Ecrite par l'infatiguable Eric Assous, et mise en scène par le très prolixe Jean-Luc Moreau, la pièce se révèle très réussie, malgré une fin un peu vite expédiée. Les acteurs plutôt inspirés et les situations souvent cocasses et drôles offrent aux spectateurs un divertissement des plus appréciables. (Du mardi au samedi 20h45, samedi 17h30 et dimanche 15h. Théâtre Saint-Georges, 51 rue Saint-Georges, Paris 9e. Tarifs : de 19 à 43€).

Jusqu'à samedi 27 mars, la Comédie Bastille propose Le délai, une pièce signée Eric Delcourt, avec lui-même ainsi que Nicolas Herman (vu longuement dans Plus belle la vie). Samuel Weber (Eric Delcourt) est l'acteur principal d'une série à succès. Comédien acariâtre, il traîte avec mépris tous ceux qui l'entourent. Aussi bien son assistante que son associé, son épouse comme sa maîtresse voire même sa mère. Entre deux scènes, il se voit contraint de répondre aux questions d'un journaliste novice. Or, avec ses interrogations qui n'en sont pas toujours, il pourrait bien déstabiliser cet homme persuadé d'être largement au-dessus du lot. Difficile d'adhérer complétement à cette pièce d'un niveau assez moyen, malgré un script plutôt étonnant et surtout une chute pour le moins surprenante. Si Eric Delcourt se révèle assez juste, on ne peut pas en dire autant de Nicolas Herman, guère convaincant. (Jusqu'à samedi, 19h30. Comédie Bastille, 5 rue Nicolas Appert, Paris 11e. Tarifs : 24 €).

Le Théâtre Rive Gauche propose actuellement Tout le plaisir est pour nous. Virginie Lemoine (remplacée à partir du 11 avril par Armelle) y donne notamment la réplique à Thierry Redler (Les filles d'à côté, c'était lui) et à Laurence Badie. Le texte renouvelle avec bonheur les codes du boulevard. Et si le mari (Thierry Redler) et la femme (Virginie Lemoine puis Armelle) ne se trompent pas, ils sont persuadés du contraire lorsque chacun couvre à l'insu de l'autre l'adultère d'un(e) ami(e). On rit de bon coeur. Dommage toutefois que les comédiens ne soient pas tous des plus justes mais surtout que le rideau ne se referme pas deux ou trois minutes plus tôt. Néanmoins, elle permet de passer une bien bonne soirée. (du mercredi au samedi 21h30. Matinées samedi 17h et dimanche 15hThéâtre Rive Gauche, 6 rue de la Gaîté, Paris 14e. Tarifs : de 33 à 38€).

Monty Python's Spamalot a investi le Théâtre Comédia, grâce à Pierre-François Martin Laval (dit PEF et connu notamment à travers la troupe des Robins des bois) qui non seulement en signe l'adaptation mais en est aussi l'interprète principal. Le spectacle tiré du film des Monty Python avait enflammé Broadway, avant d'être joué à Londres et ailleurs. Cette fois, elle charme le tout-Paris, dans la langue de Molière s'il vous plaît! On se gondole souvent de rire devant ses gags  et les numéros chantés et dansés sont du meilleur effet. Le spectacle est d'une manière générale de très bonne tenue. Toutefois, pour avoir vu l'original à New York il y a de ça plus de 18 mois, je suis restée un peu sur ma faim. Les moyens n'étant pas les mêmes, il est bien entendu difficile de comparer les deux versions. Toutefois, je regrette que le texte de PEF tombe parfois un peu trop facilement dans une vulgarité inexistante dans la déclinaison anglaise. (Du mardi au vendredi 20h30, samedi 17h et 21h. Théâtre Comédia, 4 boulevard de Strasbourg, paris 10e. Tarifs : de 19 à 73€50).

Crédits photos : DR.

lundi 22 mars 2010

Thé à la menthe ou t'es citron et L'Audition: deux pièces, l'une à voir et l'autre pas!

La saison théâtrale offre chaque année son lot de surprises. De bonnes, de la part de pièces qui sans tambour ni trompette réussissent à s'imposer, à juste titre. Mais aussi de mauvaises, quand bien même les affiches laissaient espérer le meilleur.

Honneur à la bonne surprise d'abord : Thé à la menthe ou t'es citron, donnée au Théâtre Fontaine à Paris. Malgré un titre quasi improbable et une absence de véritable tête d'affiche exceptionnelle, cette pièce raconte avec bonheur les péripéties d'une troupe à quelques jours de présenter leur spectacle au public dans un premier acte. Puis, la toute première représentation dans le second, plus relevé que le précédent. On rit énormément. Les acteurs se révèlent tous très justes et permettent au public de passer un excellent moment. Celui-ci d'ailleurs en redemande à la fin. Sans être une oeuvre exceptionnelle, Thé à la menthe ou t'es citron se révèle de très bonne facture. (Du mardi au vendredi 20h30, le samedi 18h et 21h. Théâtre Fontaine, 10 rue Fontaine, Paris 9e. Tarif : 37€50)

Audition proposée au Théâtre Edouard VII également à Paris décroche malheureusement la palme de la déception. Jean-Pierre Marielle se fait plutôt rare au théâtre ces dernières années. Qu'il ose se produire sur scène ne peut qu'être un événement. Et pourtant... On ne peut que s'interroger sur les raisons qui l'ont poussé à accepter un tel projet, vu l'ineptie du texte. Quant à sa prestation? Difficile de la juger réellement et pour cause : il passe la majorité de son temps assis sur une chaise à l'écart, les yeux clos. Quand il émerge, il se révèle bon comédien, très bon même. Mais l'exercice est vain puisqu'au profit d'une pièce qui n'existe jamais et d'un ennui quasi mortel. Et quand vient (enfin!) la fin du spectacle, une seule pensée s'impose : le spectacle le plus pathétique était-il d'avoir vu un acteur aussi grand s'être fourvoyé dans pareille entreprise ou de l'avoir surpris ému par les applaudissements pourtant fort peu nourris d'une assistance circonspecte. La question demeure, bien après la tombée du rideau! (Du mardi au samedi 21h, le samedi à 17h30. Théâtre Edouard VII, 10 place Edouard VII, Paris 9e. Tarifs : de 20 à 53€)

Crédits photos : DR

dimanche 7 mars 2010

En attendant les Oscars!

ça y est la cérémonie attendue par tout Hollywood et même au-delà n'est plus qu'à quelques heures. Le suspens va enfin prendre fin et les lauréats pourront repartir les bras chargés d'une statuette de plus de 3 kilos. En attendant la diffusion de la cérémonie qui se déroulera, pour nous Français, dans la nuit de dimanche à lundi à partir de 2 h (minuit pour le défilé de stars sur le tapis rouge). Voici mes pronostics :

Meilleur film : Démineurs

Meilleur acteur : Jeff Bridges - Crazy Heart (bon, là, je ne serais vraiment pas contre me tromper)

Meilleure actrice : Sandra Bullock - The Blind Side (bah, là, euh et bien pareil!)

Meilleur acteur dans un second rôle : Christopher Waltz - Inglorious Basterds

Meilleure actrice dans un second rôle : Mo'nique - Precious

Meilleur réalisateur : Katherine Bigelow - Démineurs

Meilleure adaptation : Jason Reitman et Sheldon Turner - In the air

Meilleur scénario original : Quentin Tarantino - Inglorious Basterds

Meilleur film d'animation : Là-haut

Meilleur film en langue étrangère : Le ruban blanc

Meilleure direction artistique : Avatar

Meilleure cinematography : Avatar

Meilleure musique : Alexandre Desplats - Fantastic Mr Fox (bon, là, j'avoue que je n'en ai aucune idée, alors autant parier sur un Français pour un film que j'ai beaucoup aimé).

Il reste quelques autres catégories mais comme je ne les connais pas, je préfère m'abstenir de prédire quoi que ce soit pour elles. Même si a priori, toutes les "techniques" devraient revenir selon toute vraisemblance à... Avatar!

Comme précisé plus haut, il y a quelques catégories pour lesquelles je souhaiterais bien me tromper (meilleur acteur, meilleure actrice, meilleur film voire meilleur film d'animation entre autres). Verdict, cette nuit pour les plus cinéphiles des noctambules ou demain matin pour les autres.

Tapis rouge (en direct)

Watch live streaming video from theoscars at livestream.com

mardi 16 février 2010

So Fantastic Mr Fox

Wes Anderson, réalisateur résolumment indépendant, revient avec un film d'animation à l'ancienne qui réjouira (les pas trop) petits et grands : Fantastic Mr Fox. Et a invité George Clooney, Meryl Streep et Bill Murray, entre autres, à prêter leur voix aux différents personnages.


Pour son premier film d'animation, Wes Anderson s'est attaqué à un monument de la littérature enfantine : Fantastic Mr Fox de Roald Dahl. Ou l'histoire d'un renard rusé qui n'a pas son pareil pour voler poules, oies et autres dindes. Ce qui a le don d'ulcérer les fermiers qui les élèvent et qui vont tenter de se venger.

Deux ans ont été nécessaires pour venir à bout de cette entreprise peu banale. Pour un résultat étonnant, drôle et même souvent poétique.

A l'heure où la 3D semble régner en maître sur l'animation, Wes Anderson, lui, a préféré le charme presque d'antan du stop-motion (procédé image par image, comma Wallace et Gromit par exemple). Un processus qui permet de donner véritablement vie à tous ces personnages. Un peu plus et on aurait l'impression de pouvoir toucher la fourrure de ce renard malin et de tous ses compagnons.


Pour les voix, comme Wes Anderson ne fait rien comme tout le monde, ou presque, il ne pouvait se contenter de convoquer les acteurs dans un simple studio de doublage. Alors, il les a conviés quelques jours dans une ferme du Connecticut. Là, chacun, de George Clooney à Bill Murray, ont interprété leur personnage, comme s'ils étaient de chair et d'os. Si dans le scénario, les animaux se mettaient à creuser, les acteurs en faisaient autant en vrai. La preuve:




Fantastic Mr Fox a reçu un excellent accueil de la critique aux Etats-Unis, à défaut d'avoir véritablement trouvé son public. Il est deux fois nommé aux Oscars (meilleur film d'animation et meilleure musique pour Alexandre Desplats). Et a d'ores et déjà reçu plusieurs récompenses. Parmi elles, celle du meilleur film d'animation par le New York Films Critics Circle Awards :



Crédits photos : DR                                                                   

mercredi 10 février 2010

Le Daily Show de Jon Stewart

Chaque semaine depuis 1999, du lundi au jeudi à 23 h, Jon Stewart propose sur la chaîne américaine Comedy Central, le Daily Show, un JT satirique hors pair. Il y décortique l'actualité politique américaine. Et maitrise l'art de l'interview comme peu d'autres, ne se démontant devant aucun de ses invités, qu'il s'agisse de Clint Eastwood comme du vice-président américain Joe Biden.


S'il y a une émission que les politiques américains redoutent, c'est bien le Daily Show. Et il y a de quoi! Rien n'échappe à l'oeil affuté de l'incontournable Jon Stewart et de son équipe. Pas plus les multiples contradictions des uns que les petits travers des autres.

Alors, forcément dans l'émission diffusée lundi 8 février 2010, les anti-sèches de Sarah Palin ont été largement évoquées :

The Daily Show With Jon StewartMon - Thurs 11p / 10c
AmeriGasm
www.thedailyshow.com
Daily Show
Full Episodes
Political HumorHealth Care Crisis



Si l'émission est ouvertement démocrate, elle n'épargne personne. A tel point que ses révélations ou autres mises au point ont déjà contraint des commentateurs politiques de tous bords de reconnaître publiquement leurs torts. Ainsi le très conservateur Sean Hannity de Fox News. Ou le non moins liberal (au sens anglo-saxon du terme, soit progressiste) Keith Olbermann sur MSNBC.
 
 


Et tous les hommes et femmes politiques se pressent sur son plateau. Même Christine Lagarde, l'actuel ministre français de l'économie, a répondu à l'invitation. Tout comme le vice-président américain Joe Biden :

The Daily Show With Jon StewartMon - Thurs 11p / 10c
Joe Biden Pt. 1
www.thedailyshow.com
Daily Show
Full Episodes
Political HumorHealth Care Crisis

The Daily Show With Jon StewartMon - Thurs 11p / 10c
Joe Biden Pt. 2
www.thedailyshow.com
Daily Show
Full Episodes
Political HumorHealth Care Crisis

 
 

L'émission est enregistrée en fin d'après-midi le jour même de sa diffusion, dans les conditions du direct, au 733 11th Avenue, entre la 51st et la 52nd Street à New York, non loin de l'Hudson River. Jon Stewart vient théoriquement à chaque fois saluer le public et répond même un bon moment aux questions avec beaucoup de gentilesse et autant d'humour. Comment le sais-je? Parce que j'ai pu y assister en octobre 2008, alors que la campagne présidentielle américaine battait son plein, après m'être inscrite sur le site du Daily Show. Il ne faut pas hésiter à y retourner régulièrement car ils ouvrent de temps en temps quelques dates. Sur place, il faut s'armer de patience, car il est conseillé de venir au minimum une bonne heure avant.


Jusqu'en décembre 2008, Canal + décalé diffusait l'émission dès le lendemain de sa diffusion américaine. Désormais, Canal + ne la programme plus que le samedi matin à 7h35, dans sa version internationale (également diffusée sur CNN), soit une sorte de résumé de la semaine.


Crédits photos: Moi!

NB : sauf indication contraire, toutes les vidéos sont en VO non sous-titrée

mardi 2 février 2010

Le charme de House n'opère plus tout à fait. C'est grave docteur?

TF1 propose dès ce 2 février la saison 5 inédite du Dr House. Un événement malheureusement terni par la qualité bien moindre de ses nouveaux épisodes. Etat des lieux.

Quand l'acariâtre docteur Gregory House déboule sur le petit écran dans des aventures inédites, comme ce 2 février sur TF1 à 20 h 45, on a tendance à se frotter les mains. Pourtant pas cette fois. En tous les cas pas tout à fait.

Bien sûr Hugh Laurie propose toujours une partition impeccable dans la peau de l'incorrigible et insupportable diagnosticien. Le reste de la distribution n'a pas non plus grand chose à se reprocher. Pas plus que les dialogues, souvent soignés aux petits oignons. Ou même les cas placés entre les mains de House et de ses sbires que l'on suit toujours avec un plaisir certain.

Alors où est le problème? Il vient du fait que la série médicale a placé la barre très haut avec ses quatre premières saisons. Et tout ce que je viens d'énumérer permet certes de passer un très bon moment à chaque nouvel opus. Mais n'occulte pas la quasi médiocrité (d'accord le mot est sans doute un peu fort... quoique!) du fil rouge feuilletonnant, ces relations entre personnages qui rendaient chaque histoire inédite plus palpitante les unes que les autres et qui s'afadissent peu à peu.

Dans les premiers épisodes, l'incontournable Wilson (Robert Sean Leonard, vu dans Le cercle des poètes disparus) est particulièrement absent. Force est de constater que même en second rôle, il constituait un pendant positif qui rendait supportable tous les défauts (et ils sont nombreux) de House. Et en voyant ses apparitions réduites au minimum pendant plusieurs heures, l'intérêt s'émousse clairement. D'autant plus que dès lors la narration se recentre sur des personnages pas aussi palpitants, à l'image de l'intrigue tournant autour de Thirteen. Preuve en est que même les scénaristes eux même vont très vite oublier les développements qu'ils ont eux-mêmes créés. Ou sinon, comment expliquer que la maladie de Thirteen, entre autres, occupe autant de place dans la première partie de la cette cinquième saison pour ne plus être évoqué. Ni dans la deuxième partie de la saison, ni même dans les onze premiers épisodes de la saison suivante (le 12ème n'a été diffusé que le 1er février).

Quant aux rapports entre House et Cuddy, si le vieux principe utilisé par tellement de séries du "je t'aime moi non plus" a longtemps fonctionné, ce n'est désormais plus le cas. La faute aux scénaristes qui ne savent toujours pas quoi faire de leur relation.

Quand un des acteurs récurrents (cet article permet de savoir de qui il s'agit, pour quelles raisons et comment il disparaît) part travailler pour l'Administration Obama, peut-être serait-il bon de faire disparaître son personnage d'une manière correspondant en partie au moins à l'évolution que l'on avait choisi de lui faire suivre. Ce qui n'est pas le cas des auteurs de House. Qui sont d'ailleurs si peu inspirés qu'ils trouvent très judicieux de rappeler momentanément Amber d'entre les morts.

La conclusion de la saison 5 parvient néanmoins à redresser un peu la barre. Et pouvait laisser espérer une saison 6 autrement supérieure. Las! Depuis son retour sur la Fox le 24 septembre 2009, le feuilleton semble être reparti dans ses mauvais travers en s'orientant vers une voie, puis vers une autre diamétralement opposée; en mettant l'accent sur l'ancienne équipe de House au détriment de la nouvelle qui disparaît pour des prétextes peu clairs mais revient pour des raisons quasi aussi obscures. Même si on ne peut qu'applaudir de voir Wilson retrouver une  place prépondérante qu'il n'aurait jamais dû quitter.

Les qualités du Dr House demeurent aujourd'hui plus nombreuses que ses défauts, à la vue des nouvelles intrigues, on peut se demander jusqu'à quand. Et d'un feuilleton génial, le Dr House ne devient plus peu à peu qu'une oeuvre à peine supérieure à la moyenne. Dommage!

(crédit photo : DR)



Les nominations des Oscars sont tombées

ça y est les nominations des 82èmes Oscars sont enfin annoncées. Deux, voire trois films, font d'ores et déjà figure de favoris : Avatar et Démineurs, neuf citations chacun, mais aussi In the air et ses six nominations.

Comme chaque année à pareille époque, Hollywood s'est levée à l'aube ce mardi 2 février. Dès 5h38 heure de Los Angeles (14 h 38, heure française) pour être précise. Puisque c'est à ce moment-là que les nominations pour les Oscars 2010 sont tombées. Il faut dès lors aux heureux nommés de patienter jusqu'au 7 mars prochain pour connaître enfin le nom de tous les lauréats. (mise à jour: pour en savoir plus sur la campagne pour les Oscars: c'est ici.)

Rayon nouveauté : la catégorie "meilleur film" passe de 5 à 10 nominations. Une fausse bonne trouvaille dans la mesure où on voit difficilement d'autres longs métrages que ceux nommés dans la catégorie "meilleur réalisateur" avoir une véritable chance dans cette catégorie. D'ailleurs, dans ces cinq, seuls trois semblent se détacher véritablement. En effet, les différentes récompenses qui ont déjà été attribuées ces dernières semaines se révèlent un bon baromètre pour essayer de prédire qui l'emportera dans la reine des catégories. Or, force est de constater qu'Avatar et Démineurs ont clairement rafflé la mise, avec un avantage certain pour le second. Et si d'aventure la statuette devait échapper à l'un ou l'autre, tous les observateurs américains semblent d'accord pour affirmer que seul In the air a véritablement une chance de contrarier leurs desseins. Et peut-être éventuellement Inglorious Basterds.
Pour l'anecdote, la bataille entre Avatar et Démineurs fait s'affronter deux réalisateurs qui ont aussi pour particularité d'avoir été mari  (James Cameron) et femme (Kathryn Bigelow) à la ville, avant de divorcer.

Rayon interprétation, on voit difficilement comment Christopher Waltz (Inglorious Basterds) et Mo'nique (Precious) pourraient repartir bredouille le 7 mars. Tant ils ont dominé l'ensemble des remises de prix pour les meilleurs seconds rôles jusqu'à présent. Côté meilleurs acteur et actrice, la lutte semble se limiter à deux duels : Jeff Bridges (Crazy Heart) et George Clooney (In the air) chez les hommes et Sandra Bullock (The blind side) et Meryl Streep (qui avec Julie & Julia décroche sa 16ème nomination, un record!), chez les femmes. Avec un net avantage pour les deux premiers.

La catégorie "meilleur film étranger" est traditionnellement la plus difficile à pronostiquer. Et pour cause, le système de votation est tel que seules les personnes pouvant démontrer qu'elles ont bel et bien vu les films (en pointant lors des projections prévues pou les différents films nommés) ont le droit d'élire leur long métrage en langue étrangère préféré. Pour le moment, Le ruban blanc semble néanmoins tenir la corde. Au gran dam du français Un prophète.

Quant au film d'animation, Là haut (nommé également, et ce n'est que la seconde fois que cela arrive après La Belle et la bête, pour un film d'animation, comme "meilleur film") est grandissime favori, malgré la montée en puissance récente de l'excellent Fantastic Mr Fox (le français et très prolixe Alexandre Desplats est également nommé au titre de la meilleure musique pour ce film).

Et comme il ne peut désormais y avoir d'Oscars sans Razzies, leur anti-thèse, celles-ci ont dévoilé le 1er février leurs (très peu glorieux) candidats.

Nominations des Oscars 2010 (en anglais)


(crédit photo : DR)

jeudi 28 janvier 2010

Départ immédiat pour In the air avec George Clooney

George Clooney licencie, mais toujours avec le sourire, dans In the air, troisième opus de Jason Reitman, après les impeccables Thank you for smoking et Juno.

D'accord, je ne suis pas des plus impartiales quand il s'agit de critiquer un film avec George Clooney. Mais, c'est aussi parce qu'il fait ce genre de films que je suis devenue fan du bonhomme. Alors, quand je tombe sur un long métrage tel qu'In the air, à la fois drôle et amer, cynique et tendre, les dialogues souvent croustillants (auxquels les sous-titres français ne rendent pas justice) et une interprétation impeccable, je ne boude pas, contrairement à quelques critiques ronchons, mon plaisir. Bien au contraire! Et puis, je ne suis vraiment pas la seule à le dire: 90% de la presse anglo-saxonne (et même 100% de la crème de la crème), la plupart de leurs homologues français, 6 nominations aux derniers Golden Globes qui l'ont fait lauréat du meilleur scénario; en haut du Top 10 des meilleurs films de 2OO9 pour nombre de journalistes américains; de nombreuses récompenses au titre du meilleur film, meilleur scénario et... meilleur acteur! Et tous les médias d'outre atlantique lui prédisent une bonne moisson de nominations aux Oscars (réponse le 2 février); un vrai succès au box office... Seul bémol : pourquoi chercher absolument à changer un titre quand au final on se contente de passer de Up in the air (titre original) à In the air?
L'histoire d'In the air? Celle de Ryan Bingham qui passe son temps à sillonner les Etats-Unis pour... licencier de parfaits inconnus pour le compte d'employeurs trop poules mouillées pour le faire eux-mêmes. Un métier certes des plus ingrats, mais qu'il accomplit avec un professionalisme et un humanisme feint tels que ses victimes seraient presque tentées de le remercier à la fin de leur entretien. Et surtout un boulot appelé en temps de crise économique à un avenir malheureusement remarquable. Pour le mener à bien, il passe 320 jours par an littéralement dans les airs. Sans réelles attaches (si ce n'est deux soeurs qu'il voit peu) et encore moins de responsabilités, il n'a pour seule possession que ce qui tient dans son bagage à main. Et une unique ambition : être le 7ème individu au monde à recueillir 10 millions de miles et les égards de la compagnie aérienne qui vont avec. Sa philosophie de la vie risque bien de partir en brêche lorsqu'il rencontre deux femmes : Alex (Vera Farmiga), son homologue au féminin, et Natalie (Anna Kendrick vue dans Twilight) une jeune ambitieuse bien décidée à démontrer que son boulot pourrait être aussi bien réalisé via Internet. George Clooney dans tout ça? je dirais juste qu'il n'a volé aucun des éloges qui se sont abattus sur son interprétation!

In the air, le making of




mardi 26 janvier 2010

The Good Wife, une série à suivre !


Sur CBS depuis septembre 2009, la série The Good Wife a su s'imposer comme l'une des meilleures séries du moment. Et permet de retrouver une Julianna Margulies en grande forme.

Peu de nouveautés peuvent se vanter d'avoir su rencontrer son public dès son lancement. The Good Wife est de celles-ci. Au point d'ailleurs qu'elle a été renouvelée pour une deuxième saison dès le mois de janvier 2010. Rien d'étonnant quand on sait qu'elle a d'ores et déjà su fédérer sur CBS plus de 13,7 millions de téléspectateurs en moyenne chaque mardi entre 22 et 23h. Le pitch? Alicia Florrick (Julianna Margulies) est une épouse baffouée. Peter (Chris Noth, Mr Big de Sex & the city, c'est lui), son procureur de mari, est condamné pour s'être offert à prix d'or, et surtout aux frais des contribuables de Chicago, les services de prostituées. Obligée de faire bonne figure devant les caméras alors que son mari est emprisonné, elle se doit dès lors de subvenir aux besoins de ses deux enfants. Elle reprend alors sa robe d'avocat qu'elle avait délaissée pour s'occuper de sa famille, en intégrant le cabinet d'un de ses amis de fac. Une tâche d'autant plus difficile qu'au fil des affaires, elle sera confrontée aux regards de pitié, de compassion mais aussi de suspicion voire de jalousie de ses confrères, du bureau des procureurs, des juges, de ses adversaires et même des jurés.
Produite par Ridley Scott, le feuilleton s'annonçait sur le papier comme une nouvelle série de prétoire, comme Hollywood en sort régulièrement. Heureusement, il n'en est rien. Certes, on suit à chaque fois une nouvelle affaire que doit défendre Alicia Florrick. Mais là n'est pas le principal, on découvre surtout le combat d'une femme pour défendre sa famille comme son honneur et bien décidée à découvrir la réalité derrière le scandale auquel son mari est lié. Les seconds rôles sont habilement croqués - ce qui est malheureusement de plus en plus rare - les dialogues souvent croustillants et l'interprétation sans faille. The Good Wife permet surtout à Julianna Margulies de retrouver un rôle à sa mesure. En effet, après avoir remisé la blouse de l'infirmière Carol Hathaway d'Urgences aux vestiaires en 2000, la comédienne semblait peiner à retrouver le devant des projecteurs. Certes, elle avait participé à quelques pièces à Broadway ou films (Le vaisseau de l'angoisse, Evelyn, Des serpents dans l'avion notamment). Mais outre quelques participations remarquées dans des séries phares (Les Sopranos), elle n'a jamais véritablement retrouvé un succès proche de celui du feuilleton médical. Ni même dans la mini-série The Lost Room ou la série vite arrêtée Canterbury's Law. Avec Alicia Florrick, elle trouve l'occasion de briller à nouveau. Le Golden Globe et le SAG Award (récompense remise par le syndicat américain des acteurs) de la meilleure actrice dans une série dramatique qu'elle a obtenu en ce début d'année 2010 en sont deux preuves éclatantes.

The Good Wife sur une carte (avec vidéos en anglais) :


vendredi 22 janvier 2010

Hope for Haiti Now

On en sait désormais plus sur Hope for Haiti Now, le telethon planétaire organisé notamment par George Clooney. (Mise à jour du 24 janvier 2010 : le telethon a permis de récolter jusqu'à présent la somme record de plus de 58 millions de dollars).

Diffusé sur la plupart des grandes chaînes américaines et le réseau MTV, il sera présenté en triplex par l'ex-star d'Urgences depuis Los Angeles, Wyclef Jean à New York depuis New York et le journaliste de CNN Anderson Cooper depuis Haiti.

Le Telethon devrait voir se succéder des stars aussi diverses que Bruce Springsteen, Bono, Jennifer Hudson, Stevie Wonder, Ben Stiller, Coldplay, Denzel Washington, Alicia Keys, Jennifer Aniston, Madonna, Matt Damon, Beyonce,  Samuel L. Jackson et de nombreuses autres au micro ou répondant aux appels des donateurs.

Bande annonce (en anglais) du Telethon


L'intégralité des fonds seront répartis entre La Croix Rouge, Unicef, Yele Haiti, Partners in Health, Oxfam America, United World Food Programme et le Clinton Bush Haiti Fund.

Une émissions spéciale et extraordinaire à voir depuis la France sur MTV ou CNN et même BFM TV ou différents sites comme YouTube, Hulu, MySpace, MSN, Yahoo, CNN.com (...) dès 2h dans la nuit du vendredi 22 et du samedi 23 janvier. Et les chansons interprétées pourront être téléchargées légalement sur Itunes.

George Clooney en dit plus sur le Hope for Haiti Now (en anglais)


Mise à jour:

Ouverture du Telethon Hope for Haiti Now par George Clooney


(crédit photo : DR)

dimanche 17 janvier 2010

Belleville Story, tous à vos agendas!


Jeudi soir, dans le cadre du Festival Songes pour une nuit DV organisé au cinéma Le Denfert, avait lieu la projection en avant-première de Belleville Story. Un téléfilm qu'Arte doit programmer au cours de la seconde moitié du mois de mars (sans doute le 26. Mise à jour: il s'agit bien de la date de diffusion). Il n'était pas question pour moi de la louper. D'abord, je l'avoue , parce qu'il a été réalisé par un ami, Arnaud Malherbe. Ensuite parce qu'il avait été l'une des sensations du dernier Festival de la fiction TV de la Rochelle en septembre dernier. Au point qu'il a décroché le prix du meilleur téléfilm et celui de la révélation masculine pour son acteur principal Paco Boublard.

Alors? Alors, les prix étaient totalement justifiés. On est rapidement happé par l'ambiance de Belleville Story. Par son univers aussi, celui d'un quartier, entre image réelle et celle fantasmée par l'auteur-réalisateur qui a vécu et travaillé un temps dans ce quartier. Par les acteurs aussi. Pendant 90 minutes, on se laisse prendre par cette histoire qui semble parfois perdre un peu les téléspectateurs pour mieux les rattrapper ensuite. Où se mêlent les mafias serbe mais surtout chinoise, un petit loubard emporté malgré lui dans une succession de situations dramatiques, et surtout un Chinois fraîchement débarqué à Paris, dont on ne découvre que sur le tard, la réalité de sa mission. C'est un polar sombre mais parfois drôle, parfois un peu violent aussi, et qui dit au détour d'un dialogue ou d'une scène des choses sur la société d'aujourd'hui. Alors chapeau l'artiste mais aussi à Arte qui a le courage de diffuser une telle fiction, qui détonne singulièrement dans le paysage bien trop formaté de la fiction française!
Alors, rendez-vous en mars prochain pour découvrir (ou redécouvrir en ce qui me concerne) Belleville Story!

(crédit photo : DR)

vendredi 15 janvier 2010

mon premier coup de coeur !


Hollywood a une capacité exceptionnelle pour se mobiliser quand une catastrophe touche leur pays mais aussi un Etat tiers. Il n'était donc pas question que ses stars restent indifférentes au sort des Haïtiens meurtris par le séisme survenu cette semaine. Si Brad Pitt et Angelina Jolie et d'autres ont déjà annoncé avoir versé des sommes conséquentes à destination des sinistrés, George Clooney, lui, a décidé de mobiliser toutes ses connaissances (et Dieu sait qu'elles sont nombreuses, célèbres et/ou très bien placées) et d'organiser un Téléthon: Hope for Haiti. Celui-ci se déroulera le vendredi 22 janvier sur le réseau MTV. Les networks américains NBC et ABC mais aussi la chaîne d'info continue CNN et la chaîne à péage HBO ont d'ores et déjà annoncé leur intention d'y participer. Peut-on rêver qu'une grande chaîne française se joigne à elles?

Si peu de noms de stars n'a encore vraiment filtré, on sait que Sting a d'ores et déjà donné son accord. De nombreuses autres devraient suivre...
Quant à George Clooney, il commence, malheureusement, à avoir une certaine expérience dans les téléthons, puisqu'il a été l'un des organisateurs de ceux qui ont suivi les attentats du 11 septembre, le tsunami et l'ouragan Katrina.
Tout ceci valait bien un coup de coeur, non?

Pour venir en aide à Haïti, voici quelques liens non exhaustifs :
La Croix Rouge
Médecins du monde
MSF
Care

(crédit photo : AP)

jeudi 14 janvier 2010

Premier message et... premier coup de gueule


Bizarre sans doute de commencer un blog en poussant un coup de gueule... et pourtant! Voilà, je me lance... la semaine dernière TF1 se décidait enfin à lancer sa dernière série made in the USA (non sans l'avoir au préalable essayée sur sa chaîne TPS Star) : Mentalist, à grand renfort de publicité. Bon la série est ce qu'elle est... ni génialissime, ni mauvaise. Un crû pas mal du tout, quoi! Que l'on suit avec un certain plaisir mais sans l'attendre avec impatience non plus. Simon Baker, son interprète principal, est sans doute son atout principal (avouons-le, il n'est pas désagréable pour les yeux non plus) . Mais ce qui est aussi le sel de cette série, le petit plus qui fait qu'elle est malgré tout plus que pas mal, est la quête du héros pour retrouver l'assassin de sa femme et de leur petite fille. Problème: la Une massacre cette partie-là en diffusant les épisodes dans n'importe quel ordre, en dépit du bon sens. Oui, les enquêtes sont bouclées à la fin de chaque opus. Mais Mentalist est quoique puissent dire les dirigeants de la Une en partie feuilletonnante. Et c'est bien là une grande partie de son intérêt. De plus, c'est un manque de respect aux auteurs comme aux téléspectateurs que de la programmer d'une telle manière.
A l'heure d'Hadopi, peut-être serait-il temps d'arrêter de prendre le téléspectateur pour des gogos. Pourquoi le CSA n'imposerait-il pas aux chaînes la présence avant chaque épisode d'une sorte de pictogramme (il est d'habitude très prompt pour en créer de nouveaux) annonçant de quel épisode et de quelle saison il est issu?
Et vous, qu'en pensez-vous?
Promis, la prochaine fois, je posterai un coup de coeur!

(crédit photo : DR)